La mule

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affiche la muleFilm américain de Clint Eastwood – 116’
Avec Clint Eastwood, Bradley Cooper, Laurence Fishburne
Sortie 23 janvier 2019

État de l’Illinois 2005. Earl Stone (Clint Eastwood) vétéran de la Guerre de Corée (1950/1953), est un horticulteur heureux, admiré, comblé par son métier. Dix ans plus tard, Internet et la mondialisation l’ont ruiné. Il ferme son entreprise, licencie son personnel…Il est couvert de dettes… Sa famille proche, dont il s’est peu s’est peu préoccupé, accaparé par son métier, le rejette sauf sa petite-fille fille Ginny (Taissa Farmiga). Un des convives qui assiste au mariage de Ginny, lui propose un petit boulot après l’avoir entendu se flatter d’avoir sillonné le pays sans une seule amende : il s’agit d’acheminer depuis la frontière mexicaine un colis jusqu’à Chicago : c’est très simple, bien payé avec de bons et gros dollars.

Earl innocent, candide, aux abois, accepte cette longue course fort bien rémunérée…
Après cette première course facile, il se prête au jeu et multiplie les déplacements dans un nouveau pick up noir. Curieux, il comprend vite qu’il transporte de la drogue pour un cartel mexicain de Sinaloa. L’argent qu’il reçoit dans des enveloppes de plus en plus épaisses, lui permet des libéralités autour de lui… Il est heureux de cette manne inespérée et tente de renouer avec son ex-femme Mary (Dianne Wiest), sa fille Iris (Alison Eastwood) sans grand succès.
Earl quoique âgé (80 ans !) est rigoureux avec toutefois quelques fantaisies dans son travail de convoyeur. Aussi, est-il admiré par le chef du cartel, Laton (Andy Garcia) qui l’invite dans son hacienda… Une nouvelle vie semble se dessiner pour ce vieillard à l’allure débonnaire…
Mais les agents de la DEA (Drug Enforcement Administration) qui traquent les trafiquants de drogue veillent. En particulier Colin Bates (Bradley Cooper) fin limier…

On ne présente pas Clint Eastwood (88 ans !) acteur dans 80 films et réalisateur de 37 long métrages. C’est un monument du cinéma mondial qui a un âge avancé poursuit, une carrière de réalisateur prolixe : American Sniper (2014), Sully (2016), 15h17 pour Paris (2017). Pour ses trois derniers films, comme pour la Mule, il s’inspire de faits réels qui dessinent une sorte de contour de l’idéal américain : une légende militaire, un pilote chevronné, de jeunes militaires courageux. Dans son dernier opus, il s’octroie le rôle d’un vieillard qui veut réparer, maladroitement, ses erreurs passées : faire du bien avec de l’argent sale…